Interview alumni : Ingrid Lapierre, Manager de transition

Interview alumni : Ingrid Lapierre, Manager de transition

Explorez l'univers d'Ingrid Lapierre, une femme passionnée dont les 42 années de carrière dans l'hôtellerie-restauration reflètent un engagement sincère. À travers cette entrevue, plongez dans le parcours authentique d'une diplômée de l'école Tunon. Suivons ensemble son chemin en tant que manager de transition et auto-entrepreneur, où chaque établissement devient un nouveau terrain de découvertes. 

Ingrid partage humblement sa vision de la vie professionnelle : "Il faut faire de son métier une passion, car la passion nous guide chaque jour. Même dans les moments difficiles, il faut se rappeler que demain, le soleil brillera de toute façon."  

Ainsi, découvrons les coulisses de son quotidien, révélant une profession où l'humilité et l'adaptabilité sont les clés du succès. Cet interview révèle une immersion sincère dans un récit riche en rencontres, où chaque expérience compte, et où la passion devient le moteur essentiel de son parcours professionnel.

Bonjour Ingrid, pourriez-vous vous présenter ? 

Bonjour, je suis Ingrid Lapierre et j'approche des 62 ans, avec une carrière de 42 ans dans l'hôtellerie-restauration, une véritable passion pour moi. Mon aventure a débuté le 10 mai 1981, précisément lorsque j'ai pris mes premières fonctions en tant que réceptionniste tournante au Novotel de Genève de l’aéroport. Depuis, j'ai continué à évoluer dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. 

Quelle formation avez-vous suivie à l'école Tunon ? 

J'ai intégré l'école Tunon en 1977, à l'âge de 15 ans, devenant ainsi la plus jeune élève Tunon, sur le campus de Bordeaux. Diplômée en mai 1979, avant mes 17 ans, je reste à ce jour la plus jeune diplômée de cette remarquable institution. Le diplôme obtenu était un Bac + 2 en tourisme, principalement axé sur ce domaine. À l'époque, l'école Tunon ne proposait pas d'alternatives autres que de poursuivre une carrière dans le tourisme, une perspective qui a évolué depuis. 

De quoi êtes-vous la plus fière dans votre parcours à Tunon ? 

D'abord, d'avoir été diplômée à un jeune âge. Pendant mon cursus, j'ai côtoyé des femmes ayant parfois 10, 15 ou même 20 ans de plus que moi. Être intégrée dans cette école à un si jeune âge était déjà une prouesse. Les stages étaient particulièrement intéressants, offrant des opportunités de découvrir le monde professionnel à travers des rencontres enrichissantes. Le but était de constituer un réseau, clé d'une carrière réussie. 

Par exemple, j'ai effectué un stage de deux mois à l'aéroport de Bordeaux. Ces expériences étaient passionnantes, tout comme les autres stages et rencontres. C'était une façon de découvrir des milieux professionnels qui ne nous auraient pas été accessibles sans ce cursus. 

Aujourd'hui, en quoi consiste votre poste ? 

Depuis trois ans, je suis auto-entrepreneur et manager de transition. Je parcours la France pour remplacer des directeurs d'hôtel en congé. J'intègre une entreprise pour une période définie, en fonction des besoins de l'hôtelier, et je gère l'établissement. Parallèlement, je suis également formatrice en hôtellerie. Je vais aujourd'hui dans un établissement au Pays Basque, un hôtel 4 étoiles qui a besoin de formation en management. Ce travail actuel me rend heureuse, c'est génial de voyager partout et d'être logée dans de beaux hôtels, parfois même étoilés. 

Je suis comme un caméléon, je peux vraiment m'adapter aux équipes. Gérer des équipes différentes dans des établissements opposés, dans des régions diverses, est un vrai défi. Cela demande la capacité de prendre en main un établissement en moins d'une demi-journée et de répondre aux attentes des équipes et des clients. 

Lorsque l'on est habitué à travailler dans ce secteur, que ce soit aujourd'hui au Pays Basque ou demain en Bretagne, le travail demeure le même. Les équipes sont toujours ravies d'accueillir une nouvelle tête, ce qui crée une dynamique d'échange et de partage très enrichissante. 

Avez-vous un conseil à donner à un futur étudiant qui voudrait suivre le même parcours que vous ? 

Il faut être extrêmement curieux. La curiosité est le moteur essentiel de ces métiers, que ce soit dans le tourisme ou l'hôtellerie. Être mobile, ne pas avoir peur de partir de chez soi et de s'aventurer hors de sa zone de confort constitue le moteur de ce métier. Il ne faut pas s'arrêter à des préjugés, pousser les portes des entreprises et être fier de son parcours académique. 

Qu'est-ce qui vous plaît le plus aujourd'hui dans votre travail ? 

Ce que j'apprécie le plus dans mon travail, ce sont les rencontres et les échanges. Ces professions offrent la possibilité d'accueillir le monde entier sans avoir à prendre l'avion, car le monde entier vient à vous, et c'est ce qui rend ce métier extraordinaire. Pouvoir rencontrer des cultures différentes, échanger avec de nouvelles personnes, et rester ouvert sur le monde constitue la véritable richesse de cette profession. 

Au-delà des rencontres avec le personnel, je suis également en contact avec de nouveaux clients venant des quatre coins du monde. La clientèle étrangère ne recherche pas la même expérience, que l'on vienne du Tibet, des États-Unis ou d'ailleurs. Il est essentiel d'être réellement capable de s'adapter aux demandes et aux besoins de la clientèle que l'on accueille.

Quels sont les défis qui se présentent à vous ? 

Je ne rencontre pas de difficultés, car je suis très adaptable. Ayant géré des établissements hôteliers avant d'être indépendante, tout semble plus facile.  

Toutefois, la clientèle est de plus en plus exigeante, c'est peut-être le défi le plus complexe à relever. Les années post-covid ont rendu les gens plus difficiles à satisfaire et plus exigeants. Gérer les conflits reste aujourd'hui la chose la plus complexe. 

Il est important de gérer ces attentes et de maintenir le respect mutuel. Chacun mérite le respect, et il faut pouvoir écouter les exigences tout en restant respectueux. 

Avez-vous une devise qui vous guide dans votre vie professionnelle ? 

Ma devise, c'est "je ne lâche rien". Il faut passer au-delà des difficultés, car demain sera un autre jour, et travailler avec l'envie de bien faire son travail rend tout possible. On ne peut exiger des autres ce que l'on n'est pas capable d'exiger de soi-même, ce qui demande beaucoup d'humilité. 

Pour en savoir plus sur le parcours inspirant d’Ingrid, vous pouvez la solliciter en tant que mentor sur la plateforme de l’école. 

Merci Ingrid.


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