Interview alumni : Manon Leboucher-Hue, pilote de ligne privée

Diplômée du Bachelor tourisme en 2017, c’est après avoir exercé différents métiers du tourisme, que Manon a décidé de se lancer et faire de sa passion son métier en devenant pilote de ligne. Un parcours plus qu’intéressant qui donne envie de poursuivre ses rêves et aller jusqu’au bout ! 

Bonjour Manon ! Peux-tu nous en apprendre un peu plus sur ton parcours académique ? Plutôt bon élève ou dernier rang ?

(Rire) Plutôt dans la moyenne. J’étais très attentive et curieuse, plutôt discrète au début de mon entrée à l’école Tunon. Après mon stage en tant que guide touristique en deuxième année, je me suis ouverte, j’ai pris beaucoup d’assurance, et ça en a surpris plus d’un ! C’est donc une très bonne expérience pour ceux qui ont besoin de gagner en assurance.

Comment es- tu devenu Pilote de ligne privée ?

Je voulais dans un premier temps être hôtesse de l’air. Après avoir obtenu le CCA (certificat de membre d’équipage cabine), j’ai fait un stage à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, où j’ai pu échanger avec des pilotes de ligne ; ce qui m’a ouvert les yeux. J’ai eu le déclic et j’ai décidé de me lancer à mon tour.

Actuellement, je suis donc en formation pour être pilote de ligne privée. La formation dure en moyenne un an et demi, deux ans. Pour ma part, je suis à l’aéroclub de Deauville, et la formation est assurée par une association, elle n’est donc pas reconnue par l’Etat. Pour l’instant je cherche donc également du travail à côté.

Tu travailles sur quel type de projet et avec quel type de personne en ce moment ? C'est quoi ton métier concrètement ?

Depuis fin 2018, je prépare mon diplôme de pilote de ligne privé. Je travaille donc avec des instructeurs pilotes et des anciens pilotes de ligne ou de chasse.

Concrètement, pilote de ligne c’est pouvoir acheminer des passagers d’un point A à un point B, avec comme mots d’ordre sécurité et sûreté. Donc on va apprendre tout ce qui est procédures d’urgence et pilotage de base, c'est-à-dire comment faire voler un avion. On voit de quoi est composé un avion, aussi bien l'extérieur que l'intérieur, afin de savoir détecter les éventuels problèmes. On apprend également la navigation, savoir se rendre à un point précis en passant dans des zones plus ou moins autorisées en fonction de l’altitude. C’est beaucoup de choses à prendre en compte, et beaucoup de travail, mais au fur et à mesure de la pratique, ça devient de plus en plus automatique ; c’est comme le vélo. A savoir qu’en navigation, ce ne sont jamais les mêmes vols donc toujours être vigilant !

Et plus tard, on fait quoi ?

Je compte continuer dans ce parcours, et j’espère bien entendu pouvoir passer ma certification de pilote de ligne, que je peux suivre à distance.

Pour l’instant, je suis limitée uniquement à l'Europe, et je peux transporter une dizaine de passagers. Une fois mon diplôme de pilote de ligne obtenu, je pourrai transporter plus de passagers et avoir une certification pour piloter des avions de plus gros gabarit, pour les longs courriers.

Un conseil à donner aux étudiants de l'Ecole de Tunon ? 

Croire en ce que l’on fait, avoir la niaque jusqu’au bout, être déterminé et être assidu dans ce qu’on fait même s' il y a des matières compliquées et qui demandent du travail.

Etre dans l’optique que l’on va réussir, et éviter d’être dans le négatif. 

Je les encourage à être à fond dans ce qu’ils entreprennent parce que je sais que ce n'est pas toujours facile. Avoir beaucoup de concentration aussi, et surtout le travail d’équipe ! C'est très important, et c’est quelque chose qu’on a beaucoup l’occasion de pratiquer à l’école Tunon et c’est génial de pouvoir compter sur d'autres personnes ! (Rires)

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